Jo et Annie ne connaissaient pas l’existence l’une de l’autre. Mais elles avaient beaucoup de points en communs. Elles ne vivaient simplement pas sur le même continent. L’une vivait dans le pays de l’érable et l’autre celui de la baguette. Mais un jour, la deuxième atterrit chez la première. Jo vivait dans un appartement avec deux chambres, non pas parce qu’elle avait ce luxe, mais parce que sa grand-mère lui avait légué. Pour l’aider à payer ses études elle avait décidé de s’inscrire sur un site de location de chambre pour accueillir des voyageurs chez elle. Ce jour-là, Annie sonna à la porte du 3576 rue Garnier à 19h précise et monta l’étroit escalier jusqu’au quatrième étage. Jo, qui l’accueillit tout sourire en l’aidant à porter ses bagages à la chambre d’amis, fût étonnée de constater que Annie transportait un accordéon avec elle. Sa grand-mère, avant de mourir d’une longue maladie, lui avait appris à en jouer. C’est ce qu’elle dit à Annie, avant de la laisser s’installer tranquillement dans ce qui serait sa chambre pour la prochaine semaine. Jo se retira dans la cuisine où elle avait commencée à cuisiner. Annie, attirée par la bonne odeur, sorti de sa chambre pour voir ce que Jo cuisinait. Elle fût étonnée de constater que Jo faisait cuir des pommes dans du caramel. C’était le dessert que sa mère lui préparait après chaque repas lorsqu’elle était enfant. C’est ce qu’elle dit à Jo, avant de lui offrir une boîte de macarons pour la remercier pour son hospitalité. Jo répondit, en bégaillant car elle était gênée, que c’était son dessert préféré après les pommes au caramel. Jo invita Annie à manger avec elle. En discutant, elles découvrirent qu’elles travaillaient toutes deux en cinéma. Jo était caméraman alors que Annie était scénariste. Après une longue discussion, Annie, épuisée par le décalage horaire remercia Jo pour le dîner et lui souhaita bonne nuit. Avant d’ajouter, en bégaillant légèrement, qu’elle était vraiment ravie de la rencontrer.