Je lui avais promis que je serais là. Mais il y avait eu une panne de métro. Je sorti de la station, en panique. J’avais une dizaine de coins de rues à faire et ça commençait dans 7 minutes. Je parti à la course. La rue était barrée aux automobiles car c’était une vente trottoir, il y avait foule. Ça devint une course à obstacle. Je zigzaguais entre les piétons, en jetant des coups d’œil sur ma montre à chaque minute. La sueur dégoulinait sur mon front et dans mon dos. J’avais l’impression que mes poumons allaient exploser. Mais je continuais. Ils ne laissaient pas rentrer les retardataires. Le théâtre en vue, je fis un dernier sprint et m’engouffrai à l’intérieur, où la climatisation me fis frissonner. Il était 20h02. Les portes n’étaient pas encore fermées. Je pris 3 secondes et quart pour reprendre mon souffle et calmer les battements de mon cœur et j’entrai dans la salle, calmement. J’avais le visage en feu et les poumons douloureux. Je la repérai au centre et vint m’asseoir devant elle. Elle me salua avec joie. Je commençai à lui raconter pourquoi j’avais le visage ruisselant de sueur et rouge vif mais les lumières s’éteignirent. La première lecture était intéressante, mais il manquait quelque chose. Le deuxième texte était très fort, et le comédien, qui n’avait l’air de rien était plutôt talentueux. Avant que la lecture du troisième texte commence, mon amie se pencha vers moi et murmura à mon oreille : «C’est elle que je veux te présenter.» Une femme entra sur scène. Elle n’était pas très grande et avait une immense chevelure rousse. De loin, je pouvais voir les taches de rousseurs sur son nez, ses joues et ses bras. Elle semblait habité par quelque chose de magique. Comme si elle brillait à l’intérieur et que la lumière ressortait pas chacune des parcelles de sa peau. Mon regard ne pu la quitter jusqu’à ce qu’elle reparte dans les coulisses. Lorsqu’elle disparu, c’est comme si quelqu’un avait éteint la lumière. Je voulais. Non. Je devais la revoir.

25 mai
Publié par Pat de Velours
Pat de Velours est scénariste de formation. Elle écrit les aventures du pirate Barbe Or, une bande dessinée produite par le Studio Adviz, depuis bientôt deux ans. Elle est auteurE co-fondatrice du collectif de la MSSC, regroupant des étudiants de l'Université de Montréal, dont le recueil, «Le Treizième» a été publié en avril 2014 et, l'année précédente, elle offre ses poèmes à deux numéros du magazine artistique Le Sacre du Printemps. Pat a commencé l'écriture d'une série de livres pour enfants, regarde des vidéoclips chaque jour et voudrait que ses journées durent 32 heures. Voir tous les articles par Pat de Velours