18 mai

J’étais seule, au milieu des conserves lors qu’elle apparue au bout de l’allée. Je trébuchai dans un présentoir de soupe instantanée en sachet et en fît tomber la moitié par terre. Je me penchai pour les ramasser et vît ses jambes nues se rapprocher de moi. Elle s’accroupie à mes côtés pour m’aider. Sa chevelure tomba devant son visage et frôla mon avant-bras. Une odeur d’agrumes me chatouilla les narines. Elle rigola et dit quelque chose. Je ne me rappelle pas quoi. J’avais l’impression que le monde était au ralenti. Elle se releva et me tendit la main pour que je fasse de même. Au contact de ses doigts, je frissonnai. Sa peau était douce et chaude. Et dit autre chose, sans que les mots n’atteignent mon cerveau. Je fixai sa bouche et ses dents blanches alors qu’elle esquissait un sourire. Je souris à mon tour en baissant la tête. Elle me salua, et fila doucement jusqu’à l’autre bout de l’allée où je la vit disparaître. Je regardai la main qui avait serrée la sienne, lentement. Puis, sortant soudain de ma torpeur je me précipitai dans l’allée suivante. Elle n’y était pas. Dans l’autre, non plus. Je fîs le tour de l’épicerie, trois fois peut-être. Aucune trace de la belle inconnue. Comment avait-elle pu disparaître si vite ? J’avais peut-être rêvée…

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