J’étais assise devant mon ventilateur, complètement nue, les yeux fermés, les cheveux relevés. J’avais mis un verre d’eau salée devant, ça faisait comme une brise marine et je m’imaginais sur le bord de la mer. Le vent chatouillait mon entrejambe et mes tétons pointaient. J’essayais de pas penser à mes fesses qui collaient aux draps du lit. La chaleur était partout, dedans comme dehors même si toutes les fenêtres de mon appart étaient grandes ouvertes.
Je pouvais pas aller à la mer, je me suis dis que c’était elle qui allait venir à moi. J’ai enfilé une camisole tellement vieille qu’on voyait mes seins à travers et le plus petit short que j’avais. Je m’en foutais de sortir presqu’à poil, on crevait de chaud. Même pas de sandales, je suis descendue au dépanneur de l’autre côté de la rue.
Quand je suis ressortie, deux sac de glaces sur les épaules, y’avait une fille accotée sur le mur du dep qui mangeait un mister freeze. Je l’avais pas vue à l’intérieur, elle devait être entrée pendant que j’avais la tête dans le freezer. En attendant à la lumière pour traverser, je l’ai regardée du coin de l’œil. Elle avait un short encore plus mini que moi, sûrement parce qu’elle avait des plus longues jambes. Des gouttes d’eau glissaient de ses cuisses à ses chevilles. Ses cheveux, mouillés, étaient relevés en un chignon mou et son t-shirt était trempé. Elle a relevé la tête et m’a regardée, en suçant son popsicle. Elle m’a fait un signe de tête et me l’a tendu en disant : «T’en veux ?» Surprise, je me suis quand même approchée et j’ai dit : «Ouais, ok». Elle a mis le mister freeze dans ma bouche et j’en ai croqué un morceau. Puis elle m’a demandé : «Tu vas faire quoi avec toute ta glace ?» J’ai dis que j’allais me faire un bain. Elle a rit. J’ai dit que c’était vrai. Elle a dit qu’elle me croyait, avant d’ajouter : «Je peux venir ?»
J’ai dit : «Ouais, ok. J’habite juste en face.»
Elle a pris un des sacs sur son épaule et m’a suivi, son popsicle dans la bouche, comme un kid. On est montées jusqu’à mon appart. En haut des marches, des gouttes de sueurs coulaient sur nos fronts, il faisait vraiment chaud.
En entrant chez moi, elle est allée direct dans la salle de bain, comme si elle était déjà venue avant et elle a mis le premier sac de glace dans le bain. Je l’ai suivie en faisant la même chose avec le deuxième. J’ai allumé le robinet pour le remplir d’eau froide. Je la sentais derrière moi et je me suis mis à être gênée tout d’un coup. Mais elle a dit, super à l’aise: «Moi c’est Mick», avec un grand sourire, comme si tout était normal. «Comme Mick Jagger» j’ai dit aussitôt, avant de me présenter aussi: «Moi c’est Jo». «Pour Joan Jett ?», elle a dit en haussant un sourcil avec un demi sourire, son mister freeze fondu encore à la main. Je l’ai embrassée sans réfléchir. Puis je me suis excusée. Elle a dit : «T’en veux encore ?» J’ai dit: «Ah non merci, je préfère les rouges», en regardant par terre, gênée. Elle a éclaté de rire, a laissé tombé l’enveloppe du popsicle par terre et m’a plaquée contre la porte de la salle de bain en enfonçant sa langue sucrée dans ma bouche. Elle a retiré ma camisole, baissé mon short et m’a poussée dans la baignoire glacée. Mon cœur s’est arrêté un instant. Toute nue, elle a sauté à côté de moi en poussant un cri aigu.
On est ressorties tout de suite en criant et en courant jusqu’à ma chambre où le ventilateur était encore allumé. J’arrivais plus à respirer, je sentais plus mes jambes et mes seins étaient gelés. Mick respirait comme un petit chien, le souffle court, un grand sourire dans la face. Elle s’est jetée sur moi en me serrant très fort contre son corps. Dans mon oreille elle a murmuré : «Je vais te réchauffer moi», avant de coller son sexe contre le mien en prenant mes fesses à deux mains pour rapprocher nos bassins. Je pensais jamais entendre quelque chose de même aujourd’hui, et en être ravie en plus.
J’imagine bien la scène du popsicle 👌🏼 On dirait que ca aurait pu être dans la vie d’adèle
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