Je te regarde de loin, à travers la foule, avec tes longs cheveux faussement roux, et je te trouve belle. Je voudrais venir jusqu'à toi, dans ton dos, poser une main sur ton épaule pour que tu te retournes. Tu serais étonnée, surprise, mais tu esquisserais un sourire. Oui, tu sourierais, parce que, je le … Continuer la lecture de Albertine
Type de projet : PETITES
Adorexique
Mon cousin se marie. Ou ma cousine, je ne sais plus bien, je n'ai pas trop compris. Je ne sais plus lequel des deux a un lien de parenté avec moi, mais je sais qu'ils se marient ensemble et feront donc tous les deux partie de ma famille. Je vais porter une robe violette. Mais … Continuer la lecture de Adorexique
Avant d’être [celles que nous sommes]
C'est la première fois que je repasse dans cette rue. Que je repasse devant cette maison.Je lève la tête, pose les yeux sur les fenêtres du dernier étage. Une silhouette tire le rideau. Je voudrais sonner à la porte, entendre le grésillement de l'interphone, le déclic de la serrure. Je voudrais monter les escaliers, racler … Continuer la lecture de Avant d’être [celles que nous sommes]
[8]
Les rideaux volent au vent. Non. Pas au vent. J'ai oublié. Les rideaux volent au rythme du ventilateur. A force des jours qui passent, j'ai oublié. Parfois, on les ouvre, ces rideaux. Parfois, la pièce s'éclaire lentement. D'un blanc si lumineux qu'il en est aveuglant. Pas longtemps. On ne laisse jamais entrer la lumière assez … Continuer la lecture de [8]
Lit/bi/dos
Etre assise sur le canapé-lit dans son salon. Enfin. Des mois à la voir, la croiser, l’observer. L’embrasser parfois aussi, au coin d’une rue, entre deux portes. Et ce soir-là, sans m’y attendre, sans avoir osé l’imaginer, être assise là, dans son salon. Raconter les mois, les chemins, les détours. Et l’embrasser aussi. Encore. Lentement … Continuer la lecture de Lit/bi/dos
La fermeture
Cent dix-huit, cent dix-neuf, cent vingt-cinq, cent trente…Non. Merde, il faut que je reprenne du début. Elle se tourne vers l’horloge dans le fond de la cuisine, puis me regarde, visiblement fâchée. Elle expire longuement, comme pour calmer ses nerfs. ‘Laisse, je vais le faire’, elle me dit, en frappant sa hanche contre la mienne … Continuer la lecture de La fermeture
Ponctuée
Elles avaient rendez-vous à dix-huit heures, mais Julie était entrée dans le café à quinze heures. Elle était arrivée en avance de peur d'être en retard. Un peu trop peut-être. Cela importait peu, elle avait tout son temps. Elle attendait ce rendez-vous depuis ce qui lui semblait une éternité. Pas seulement aujourd'hui. Le reste du … Continuer la lecture de Ponctuée
TA GUEULE
Être intelligente, c'est pour les filles laides. C'est vrai quoi, avec une gueule comme la mienne, on a autre chose à foutre que de lire des bouquins. C'est lui qui le dit. Tout le temps. 'Mais là, t'en as pas marre un peu ? Avec une gueule comme la tienne, on a autre chose à … Continuer la lecture de TA GUEULE
Entre nous
Actes manqués. N'importe quoi. Je n'ai pas cherché bien longtemps. En fait, je n'ai pas cherché. Moi, tout ce que je voulais, c'était des feuilles blanches. Partir d'une feuille blanche, et à l'encre noire, t'écrire des mots d'amour. Pas tomber sur les autres. Tous ceux qui t'avaient été adressés jusqu'alors. Tous ceux que toi tu … Continuer la lecture de Entre nous
Sissi- Discrétion assurée
Tu en rêvais, elle l'a fait. A force de se chercher une job, travailler dans des places médiocres et répugnantes pour la santé mentale, elle a décidé de créer sa propre job. Elle est pas mal riche maintenant, même si elle doit encore faire semblant d'être paumée pour ne pas attirer les soupçons. Je suis … Continuer la lecture de Sissi- Discrétion assurée